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jean gadrey - Page 2

  • Jean Gadrey - Le « Nobel » et les licenciements : un argument d’autorité pour défendre quelle cause ? (billet invité)

    Ce texte m’a été envoyé par Nicolas Bouleau, professeur d’histoire des sciences à l’université Paris-Est, qui tient lui aussi un blog plus « épistémologique ». Je le remercie et j’apprécie beaucoup. Voici le texte.

    Je suis assez choqué par l’usage médiatique que fait Jean Tirole de son « Nobel ». Particulièrement dans cet article (Pour un Jobs Act à la française écrit avec une quinzaine de collègues dans Les Echos de lundi dernier.

    Bien enveloppée de respectabilité économique, la thèse est que pour atteindre l’objectif de faire descendre le chômage de 10% à 7%, « il faut une réforme profonde du marché du travail qui favorise les créations d’emplois en sécurisant les conditions de rupture du contrat de travail », et pour cela ces messieurs préconisent notamment d’« accélérer la baisse du coût du travail au niveau des bas salaires », etc.

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  • Jean Gadrey - Six livres pour provoquer… la réflexion : Femen, Paul Ariès, Geneviève Azam, Collectif Roosevelt, Cédric Durand, Attac & Basta !

    J’ai la chance de recevoir beaucoup de livres, qui me sont adressés « gracieusement » par leurs auteurs ou leurs éditeurs. Parmi ceux que j’ai reçus ces derniers temps, en voici cinq. Le sixième, que je garde pour la bonne bouche, je me le suis procuré.

    Les deux premiers ont été publiés par les éditions Utopia. Ils sortent des sentiers battus et invitent à des remises en cause. Petits prix, grosses provocations, au bon sens du terme.

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  • Jean Gadrey - Dette grecque encore : bobards médiatiques et turpitudes des dirigeants européens

    Un mini guide critiquant en termes simples les bobards médiatiques sur la dette grecque vient d’être publié par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique. Suivre ce lien. Huit idées reçues démontées en huit pages claires et accessibles. J’ai reproduit ci-après les arguments relatifs à l’idée reçue n° 4 : « on a aidé les Grecs ».

    Je vous signale également ce billet du 13 mars de Guillaume Duval sur AlterEco plus, un excellent site : « Grèce: les apprentis sorciers serrent le nœud coulant ».

    Autre turpitude récente, où la France fait l’inverse à Bruxelles de ce que son Président déclare à Paris, alors que pour une fois la Commission défend un projet assez ambitieux : Taxation des transactions financières : la France prête à s’asseoir sur 36 milliards d’euros, par Thierry Brun (Politis).

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  • Jean Gadrey - Combien « nous » coûterait un défaut grec ? Réponse (à débattre) : dette qui roule (bien) n’amasse pas mousse !

    Il y a eu, et il y a encore, des débats contradictoires sur cette question : que signifierait pour l’Etat francais, un défaut total de la Grèce (je ne pense pas que ce soit l’hypothèse la plus probable, mais c’est une autre question) ? Des chiffres alarmistes circulent (600 à 750 euros par personne), pendant que d’autres économistes (sérieux) prétendent que cela ne coûterait presque rien ni à l’Etat ni aux « contribuables », ce qui semble curieux a priori. Nettement moins a posteriori, on le verra.

    Les évaluations les plus alarmistes sont simples, voire simplistes : on prend le total de ce que l’Etat grec doit directement à la France, soit environ 10 milliards d’euros, on y ajoute les 30 milliards apportés par la France en garantie au Fonds européen de solidarité financière (FESF, devenu MES, lequel a emprunté sur les marchés financiers pour prêter à la Grèce) et on divise les 40 milliards soit par le nombre de contribuables soit par le nombre d’adultes, soit par le nombre d’habitants. Dans le dernier cas (calculs du Figaro du 23 janvier) cela ferait un peu plus de 600 euros par Français.

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  • Jean Gadrey - Le programme économique de Podemos : bien, sauf sur la transition écologique

    Podemos est un phénomène politique d’un grand intérêt (pour des gens comme moi). Et le fait que Syriza en Grèce et Podemos en Espagne inquiètent terriblement les « élites » européenne et la finance ne peut que renforcer mon intérêt et mon souhait qu’ils parviennent au pouvoir, vraisemblablement avec d’autres.

    J’attendais donc le programme économique de Podemos. Une première version existe, dont j’espère qu’elle sera mise en débat et amendée. C’est certes un texte « bien à gauche » et dont beaucoup de propositions et analyses permettraient une réorientation conjuguant le possible et le souhaitable : la reprise en main des banques, une fiscalité juste, les 35 heures et le partage du travail, la démocratie…

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  • Jean Gadrey - On peut créer des millions d’emplois utiles dans une perspective durable (1)

    Comment revenir à un taux de chômage (vraiment) faible ? Exercice impossible : « contre le chômage, on a tout essayé », citation célèbre. Je vais malgré tout m’y risquer, en cinq billets dont l’écriture a été motivée par des débats publics récents où j’ai été invité successivement par « Nouvelle Donne » dans les Flandres, par ATD Quart Monde et par AC ! (Agir contre le chômage). Ces débats ont conforté trois convictions qui étaient déjà les miennes.

     

    D’abord, on peut créer des millions d’emplois de bonne qualité sans croissance dans les 10 à 20 ans qui viennent, et on peut trouver les financements sans alourdir la dette. Ensuite, ces créations répondent à des besoins sociaux et écologiques légitimes dont certains sont urgents et insatisfaits : il ne s’agit pas de créer de l’emploi pour créer de l’emploi. Enfin, et c’était particulièrement net dans les débats avec les chômeurs et précaires, l’immense majorité des gens privés d’emploi souhaite travailler (dans des conditions acceptables) et l’immense majorité de nos concitoyens reste attaché à l’objectif de plein emploi s’il s’agit d’emplois dignes.

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  • Jean Gadrey : Préserver la nature en lui donnant un prix ? (3/4) : des possibilités

    Beaucoup de défenseurs de l’environnement exigent qu’on mette des prix, des coûts, ou des tarifs monétaires conventionnels dont des taxes (trois pistes très différentes), non pas sur la nature en général, mais sur des bouts de nature, des fonctions remplies par la nature, des usages excessifs de la nature, etc. Ils y voient à juste titre une possibilité de modifier les comportements et les décisions (de production, de consommation) pour inciter à « produire et consommer vert » et décourager les productions et les consommations les plus polluantes en les taxant d’une façon ou d’une autre, ou via des « bonus/malus » (qui se sont révélés efficaces), etc.

    Pour ces écologistes, la nature n’a ni valeur économique ni prix, pas plus que la vie humaine ou bien d’autres choses « d’une grande valeur », par exemple la démocratie. Mais, POUR EN PRENDRE SOIN, CERTAINS COÛTS DOIVENT ÊTRE ENGAGÉS (c’est vrai aussi de la démocratie) et certains tarifs, taxes ou autres montants monétaires doivent être définis par la délibération politique, ce qui influe sur certains prix de marché. Jusque là, je n’ai pas d’objection, bien au contraire.

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  • Jean Gadrey - Préserver la nature en lui donnant un prix ? (2/4) : monétariser ce qui est gratuit ?

    La question de la monétarisation se complique avec les « services gratuits » (à une époque et dans une société données) de la nature, en précisant que les écologues emploient le terme de « fonctions écologiques », les services ne désignant pour eux que les usages par les humains. Pour tout ce qui suit, j’ai bénéficié de remarques et réactions de plusieurs personnes, que je remercie sincèrement : Florence Jany-Catrice, Dominique Méda, Fabrice Flipo, Maxime Combes, Geneviève Azam, Eloi Laurent et Jacques Weber. Il existe entre elles, et avec moi, des nuances parfois sensibles. J’assume évidemment seul le résultat des tiraillements auxquels ces échanges passionnants m’ont soumis.

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  • Jean Gadrey - Préserver la nature en lui donnant un prix (ou une valeur monétaire) ? (1 : le décor)

    Ce billet et trois autres à venir (oui, hélas, trois) sont une version un peu révisée de ce que j’ai présenté au cours d’une conférence organisée le 3 octobre à Namur par une fédération d’organisations et associations environnementales (IEW). Ce thème redoutable m’avait été proposé, et je l’ai imprudemment accepté : peut-on mettre des instruments monétaires, voire des prix, au service de la « préservation » de la nature ? Pour les lecteurs ne souhaitant pas entrer dans la totalité des quatre billets, un résumé en deux pages téléchargeable sera fourni en fin de parcours.

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  • Jean Gadrey : Les normes US en deux photos

    Oui, les normes US c’est un problème… et pas seulement pour le projet d’accord de (soit disant) « partenariat » libre-échangiste entre l’UE et les Etats-Unis, dont j’ai déjà parlé et dont je reparlerai bientôt. Voici deux photos. Elles n’ont pas été diffusées par les opposants américains à ce projet d’accord (il en existe plus qu’on le croit) mais par l’association « moms demand action for gun sense in America » (les mamans exigent qu’on agisse pour des mesures de bon sens sur la détention d’armes aux Etats-Unis). Voir ce site, où l’on trouve les mesures qu’elles proposent et que pour ma part je trouve bien timides, mais je ne vis pas là-bas et on peut supposer que ces mamans font face à des lobbies d’une grande puissance de feu.

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  • Jean Gadrey - Attali, du positif au négatif et au nul

    Pas si facile de porter un regard critique faisant la part du positif, du négatif ou du nul, dans le rapport de Jacques Attali sur « l’économie positive ». Mon ami Jean-Marie Harribey a dégainé vite et fort sur son blog. Je partage largement ses critiques, appuyées sur des citations très significatives du rapport. Mais il n’y a peut-être pas que cela à retenir. Je complète donc à ma façon.

    J’avais commencé à rédiger ce billet sur un mode très critique. Je le terminerai également sur ce mode. Mais, en relisant le rapport, il m’est apparu qu’on pouvait envisager du tri sélectif… Cela s’explique probablement par la diversité des contributeurs, dont certains, minoritaires, liés à l’économie solidaire (la vraie), ont tiré dans un sens « positif » (à mes yeux), alors que d’autres, plus nombreux, l’ont infléchi dans un sens carrément opposé. D’où un rapport invertébré sans vision globale autre que purement discursive : l’invocation sympathique du long terme, de l’altruisme (mais lequel ?), etc.

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